La planète mode ne tourne plus rond

Tout est parti d’un constat simple : la planète mode ne tourne plus rond.

Aujourd’hui, 100 milliards de vêtements sont produits chaque année. C’est 2 fois plus
qu’il y a 20 ans, et nous les portons 2 fois moins longtemps en moyenne.

Nous croulons sous les vêtements. A tel point que nous oublions en moyenne 35% des vêtements de notre garde-robe !

La mode jetable n’a jamais aussi bien porté son nom. Nous jetons 2 fois plus de déchets textiles qu’il y a 20 ans. Malheureusement, 75% de ces déchets textiles finissent incinérés ou dans des décharges.

Cette surproduction et cette surconsommation ont un coût.

Le coût environnemental

Pour s’inscrire dans une trajectoire +1.5°, l’industrie doit réduire ses émissions de gaz à effets de serre de 50% d’ici à 2030. Si les efforts se poursuivent au rythme actuel, ces émissions diminueront de … 0%.

Mais en plus de cet enjeu climatique, l’impact de la mode sur la biodiversité est énorme. 20% de la pollution de l’eau est imputable à l’industrie textile, et 25% des insecticides utilisés dans le monde le sont pour le coton qui représente … 2% des terres cultivées.

Le coût social

Pour offrir des vêtements toujours moins cher, les marques n’ont cessé de délocaliser leur production dans des pays à bas coût, en rognant sur les conditions de travail.

Au Bangladesh, devenu 2 ème exportateur mondial, le salaire est de 0,32$/h, le plus bas du monde. Et comme souvent, ce sont les femmes qui en paient le prix : 80% des travailleurs textiles sont des femmes, et l’immense majorité a entre 18 et 24 ans.

Changer de paradigme

Chez Cent Neuf, nous nous engageons pour remettre la mode, que nous aimons, sur les bons rails. Et la seconde main nous parait être LA solution.

Le premier avantage est de pouvoir se développer sans avoir à produire quoique ce soit. Finie la surproduction, et avec elle les émissions de gaz à effet de serre, l’exploitation des sols et des travailleurs.

En achetant en seconde main plutôt que neuf, vous réduisez l’impact carbone de votre achat de 82% et les besoins en eau de 98%.

Nous pensons que ces bénéfices environnementaux ne suffisent pas.

C’est pour cela que nous nous engageons aussi à avoir un développement limité et à ne pas chercher une croissance infinie. Nous déterminerons dans les années qui viennent les limites à notre développement qui nous paraissent raisonnables.

Nous nous engageons à défendre en interne et en externe les droits individuels, et plus particulièrement les droits des femmes et les droits des minorités. Cette démarche en faveur de la réduction des inégalités passe aussi selon nous par une meilleure rémunération du travail par rapport au capital.

Puisque les actes sont plus importants que les mots, nous faisons déjà partie des 24% de start up avec une femme cofondatrice. Notre Advisory Board est paritaire, avec 2 hommes et 2 femmes.

Voilà les principes fondateurs de cette aventure

Nous ne voulons pas être dans la culpabilisation, et souhaitons convertir un maximum de personnes à la seconde main sans que cela ne représente un effort pour elles.

Il faut donc la rendre désirable, aspirationnelle, et facile.
C’est la mission que nous nous sommes fixée.